Présentation du roman « LES GENS SANS HISTOIRE » par Yves PIGNOL, récits romancés des Aires, Salle Polyvalente, le 12/01/2020, 15h

Yves PIGNOL, est très attaché à notre village par ses racines familiales. Il publie un recueil de nouvelles, Les Gens sans histoire, sous-titré : nouvelles de mon haut canton. Ce livre est une chronique de mœurs des années lointaines dans un village héraultais où l’auteur a passé son enfance, auprès de petites gens dont il se veut l’héritier reconnaissant.

Que se passait-il en ce temps-là dans ce coin reculé des hauts cantons? Rien, rien qui eût dérangé la vie ordinaire de ses habitants. Les années s’empilaient une à une dans le tiroir où l’on gardait les calendriers des Postes. 1952, 1953, 54, 55… 1966 avait ressemblé, à un enterrement près, à 1965, les mêmes évènements saisonniers avaient eu lieu : le pèlerinage à St Michel le 8 mai, la fête locale d’été, l’ouverture de la chasse juste avant l’automne, la messe de minuit à Noël. Un village sans histoires, et rien qui aurait pu retenir le quidam de passage, un promeneur égaré en quête du sentier qui grimpe vers les ruines du château de Mourcoirol et le sommet de la Coquillade. C’est vrai, l’ existence de ces gens ne payait pas de mine. Nul doute que le quidam, après avoir demandé le renseignement à Marcel qui roulait sa cigarette devant la porte, aurait passé son chemin. A moins qu’un familier des lieux ne le rattrape dans la rue de l’Horloge et lui dise :

«je peux vous en raconter de belles sur ces gens.

  • Sur ces gens?
  • Les secrets de leurs vies petites, je les sais par coeur…

Des secrets…vraiment? »

Et à ce passant l’auteur aurait expliqué ses « secrets » :

« J’ai écrit les premiers mots de ces Gens sans histoire le jour où je me suis aperçu que plus personne autour de moi n’était là pour parler d’eux en ma compagnie ; j’étais le dernier, le seul à pouvoir les sauver du grand oubli et les arracher en temps à l’anonymat qui avait été leur sort dans leurs vies de petites gens. Pour les ressusciter, je me suis souvenu des jours anciens sans doute, remplis d’anecdotes, de portraits, de mots truculents… mais j’ai surtout essayé de réinventer l’essentiel : le talent de ces humbles à se raconter eux-mêmes au jour le jour, au coin de la rue, devant l’épicerie, lors des veillées chaises sur le pas de porte à la nuit tombée, autour de la toile cirée et du Pernod maison. Leurs vies si ordinaires se trouvaient alors transformées par leur verve burlesque, la tendresse d’un mot parfois gros, les digressions déroutantes, la galéjade aux lèvres et, à l’oeil, la larme en même temps. J’ai imaginé ces nouvelles dans ce but : retrouver le sel de leur faconde, créer une histoire à ces gens… sans histoire. Ils réapparaissent dans les récits successifs mais chacun, un jour, en vient à jouer le premier rôle , à devenir le «héros» d’une des huit nouvelles du recueil.

  • Dites-moi, ce sont des histoires vraies ?
  • La toile de fond est réelle, les personnages sont pour certains authentiques, d’autres empruntent leurs traits à plusieurs modèles, d’ici et d’ailleurs ; il y en a de qui j’ai presque totalement inventé l’aventure parce que chacun de ces gens aux existences si minimes méritait bien que l’auteur, par affection, leur donne, à titre posthume, une envergure de héros. Tenez, ça s’appelle les gens sans histoire*, vous m’en direz des nouvelles. »

* le livre est en vente dans les librairies de Bédarieux et de Lamalou, ou sur demande: yves-pignol@orange.fr auteur viendra le présenter à la salle polyvalente des Aires le 12 janvier à 15h, 2 rue de la Serre, accueilli par Michel GRANIER maire des Aires et membres de son conseil, Etienne DUMONT et Les Amis de St-Michel, ainsi que les responsables bénévoles de la Bibliothèque municipale des Aires Fabienne ARABET, Nelly GOMEZ et Agnès CHRISTOL.

Pour marque-pages : Permaliens.

Les commentaires sont fermés